Médaille extrêmement rare frappée à l'occasion du couronnement de Jean III Sobieski en 1676.
Une pièce non répertoriée par Raczyński ! Dans la collection Hutten-Czapski, sur les quatre médailles de la série SIC MUNITA TUTIOR, seule celle-ci a été frappée en argent. Czapski lui a attribué un degré de rareté beaucoup plus élevé (R5) que les trois autres, des médailles en or (R2).
Un article décrit dans notre salle de lecture.
Il est difficile de trouver une recommandation plus forte.
Médaille non signée.
Un exemplaire de la célèbre collection Potocki avec un pilaf sur le côté du portrait. Le poinçon est étonnamment bien frappé.
Les détails sont excellents, pratiquement non circulés. Les parties supérieures du haut-relief sont superbement remplies. L'arrière-plan avec des coupes très fines, sur l'avers frottées mais en même temps extrêmement intenses, ce qui donne à la médaille un aspect excellent.
Le miroir intense combiné au haut relief et à l'extrême rareté de la médaille proposée ne laisse aucun doute sur le fait qu'il s'agit de l'offre la plus forte de la 2ème vente aux enchères limitée. Une pièce numismatique spectaculaire et très rare.
Avers : buste du roi en armure antique, tourné vers la droite, la tête entourée d'une couronne de laurier.
IOAN III D G REX POL M D LIT R PR (Jean III, par la grâce de Dieu, roi de Pologne, grand-duc de Lituanie, de Russie et de Prusse)
Revers : un aigle volant vers le soleil, portant sur la poitrine les armoiries de Sobieski
SIC MUNITA TUTIOR (Ainsi armé, il est plus sûr)
Diamètre 44 mm, poids 27,15 g
Edward Raczyński, dans son "Cabinet des médailles polonaises", écrit ce qui suit à propos des médailles du type SIC MUNITA TUTIOR : "À en juger par l'allégorie gravée au revers, les médailles placées ici se rapportent à l'élection de Jean III, dont nous devons parler en détail ici.
La victoire de Sobieski à Chocim attire tous les regards sur l'heureux commandant. La Diète de convocation est fixée au 15 janvier ; la Diète électorale, en revanche, au 20 avril 1674, sur l'insistance de Sobieski pour que le nouveau roi conduise lui-même une armée contre les Turcs ; on prête à Sobieski l'intention secrète de retarder les tentatives des autres candidats de réunir leurs partisans.
Malgré cette précipitation, de nombreux prétendants à la couronne polonaise se manifestent. Le pape en général conseille le roi catholique. L'empereur recommande le duc de Lorraine, que la reine Éléonore, veuve de Michał Wiśniowiecki, et l'impératrice, sa mère, désirent tellement qu'elles offrent à Sobieski, comme on le dit à l'époque, une somme d'argent considérable pour son aide.
La France désirait la couronne polonaise pour le duc de Najbursk, et plus encore pour le fils du célèbre duc de Condeus.
Le tsar moscovite songe à une couronne polonaise pour l'un de ses fils cadets, mais si les Polonais ne l'aiment pas, il insiste sur Piast.
Le duc de Transylvanie, Apaffy, pose sa candidature à la couronne de Pologne de cette manière ; il promet d'attacher son duché à la Pologne pour toujours et de fournir 16 000 soldats. Les Polonais se méfient de ces grands sacrifices, et comme l'empereur lui est également opposé, le prince n'a pas beaucoup de partisans.
À ces principaux candidats, il convient d'ajouter quelques autres moins importants : Le comte Thomas de Soissons, frère aîné du futur illustre duc Eugène de Savoie, les ducs de Modène et de Parme, le duc de Vendôme, le duc d'York, frère du roi d'Angleterre, le duc d'Orange, le duc de Hanovre et Don Juan, fils naturel de Philippe III d'Espagne.
La reine douairière et, à ses côtés, le duc de Lorraine semblent d'abord l'emporter sur les autres ; en effet, la protestation de la France contre le choix du duc de Lorraine a refroidi de nombreux seigneurs polonais, raison pour laquelle on a conseillé à la reine douairière de donner sa main à un autre prétendant, à savoir le jeune duc de Najbursk, mais celle-ci, définitivement attachée au duc de Lorraine, n'en a pas voulu entendre parler.
À côté de ces partis, l'armée nationale avec ses Hetmans constitue un parti à part, dirigé secrètement par Sobieski.
Pac, le grand chancelier de Lituanie, avait remarqué les intentions de Sobieski et, pour y résister, il proposa une loi interdisant l'élection d'un Piast. La proposition de Pac fut rejetée et, lorsque la noblesse réunie sur le champ électoral commença à voter, la voïvodie de Ruthénie, à l'instigation de son voïvode Stanisław Jabłonowski, proclama Sobieski roi. La Grande Pologne, la Petite Pologne et une partie de la Lituanie suivent l'exemple des Ruthènes. Un seul Sobieski, issu des rangs de la noblesse ruthène, donne sa voix au prince de Condé. Bien que Pac, le grand chancelier de Lituanie, ait protesté contre l'élection de Sobieski avec un important contingent lituanien, il changea rapidement d'avis et Jean III fut proclamé roi le 21 mai 1674.
L'aigle polonais gravé au revers de ces médailles, portant sur sa poitrine les armoiries de Janina Sobieska, indiquerait que sous ce signe, la Pologne s'élèvera plus hardiment vers le soleil, c'est-à-dire vers la gloire".