Médaille rare, frappée à l'occasion de la victoire de Jean III Sobieski à la bataille de Vienne.
Conçue par l'éminent médailliste de Dantzig J. Höhn le jeune, signée sous le buste avec la ligature JH.
Il s'agit d'une médaille de grande taille, impressionnante et extrêmement artistique, avec un très haut relief.
En raison de la hauteur du relief, elle est bien conservée, sans meurtrissures ni dommages majeurs.
Une véritable œuvre d'art médaillée. Une magnifique pièce numismatique, de taille représentative, illustrant un événement historique très important, tel que la victoire du vénéré roi Jean III Sobieski à Vienne. Un beau dessin réalisé par un artiste exceptionnel tel que J. Höhn le jeune. Il est difficile de trouver un argument qui remettrait en cause le caractère exceptionnel du numismate présenté. Un objet qui combine le talent de l'artiste, un événement historique et la beauté de la médaillerie polonaise. Une valeur spectaculaire, le clou de notre vente aux enchères !
Avers : buste de Jean III vu de profil, vêtu comme les anciens empereurs romains.
JOAN III D G REX POLONIARUM, c'est-à-dire : Jean III par la grâce de Dieu Roi de Pologne.
Revers : panorama de la ville de Vienne, au-dessus de deux aigles couronnés déchirant un croissant, au-dessous d'un camp et de deux Turcs aux mains liées dans le dos, au-dessus d'une inscription NEC LUNA DUABUS (deux ni la lune ne peuvent tenir), au-dessous d'une inscription VIENNA LIBERATA MDCLXXXIII D XII SEPT (Vienne libérée en 1683 le 12 septembre).
Argent, diamètre 57 mm, poids 73,64 g
Edward Raczyński écrit à propos de cet objet : "Les détails de cet événement, qui a établi la renommée de la chevalerie polonaise en Europe, sont largement connus ; il nous reste à orner la couronne du vainqueur avec le témoignage des vainqueurs. L'historien turc Rashid Efendy décrit la défaite du Grand Vizir à Vienne en ces termes.
"À cette époque, l'empereur allemand n'a pas relâché ses efforts pour se sauver. Dès le début de la guerre, ayant appris les intentions des musulmans sur sa capitale, il envoya des messagers à tous les rois de la chrétienté et, par l'intercession du Pontife romain, chef des chrétiens et de leur fuite, les amena à s'unir à lui, puisque, selon les paroles du Coran, "tous les infidèles ne forment qu'une seule nation". - Le premier d'entre eux, le roi de Lech, qui a toujours nourri dans son cœur infidèle le désir inextinguible de reconquérir le Kamieniec, la Podolie et l'Ukraine, et qui n'a jamais cherché qu'une occasion de lever les armes, n'hésite pas à rompre traîtreusement l'alliance et à s'allier avec les Allemands. Il rassembla rapidement une armée et se hâta de se porter au secours de l'empereur, que les autres souverains chrétiens ne manquèrent pas de soutenir en hommes et en argent. Lorsque les alliés unirent leurs forces à douze heures de Vienne, à l'endroit où s'élève le pont de pierre sur le Danube, l'empereur lui-même resta sur place, et le roi de Lech, de par son rang, prit le commandement suprême de toute l'armée. Il était accompagné du Grand et du Field Hetmans avec vingt-quatre mille cavaliers et fantassins ; l'armée impériale comptait trente mille hommes et quarante (mille) renforts allemands.
Le 20 du mois de Ramazan, au 60e jour du siège, l'ennemi apparut vers midi sur les montagnes situées en face de la position des musulmans. Son infanterie se porte en avant, sa cavalerie en arrière, et bientôt les armées ottomanes sont frappées par l'arrière en fortes colonnes. La bataille dure environ deux heures. Dans un premier temps, l'aile commandée par Beylerbey Budy, incapable de résister à l'attaque féroce de l'ennemi, s'agite et commence à battre en retraite : le désordre s'installe dans les rangs et toute l'armée, en proie à la panique, s'enfuit dans le camp. Le Grand Vizir, horrifié par cet affreux état de fait, se réfugie dans sa tente devant la ville, tandis qu'au même moment, l'infanterie ennemie, profitant de la frayeur, se précipite dans Vienne et renforce sa garnison. C'est ainsi que les chrétiens, dès le premier assaut, atteignirent le but de leur désir".
"L'armée musulmane, n'ayant aucun espoir de se maintenir dans les tranchées, les jette en foule et s'échappe par la route de Yavarin, et la cavalerie ennemie tombe dans le camp juste derrière elle. Les fuyards, ne voulant pas laisser à l'ennemi le trésor militaire, pillent la tente du trésorier en sa présence même, et laissent aux infidèles le hangar vide. Mais des trésors bien plus importants encore tombèrent au pouvoir des vainqueurs : Jamais, comme on le sait, une armée aussi nombreuse n'avait été rassemblée pour une expédition ; jamais on n'avait disposé d'aussi grandes quantités d'approvisionnements pour une guerre. La multitude de canons, de mortiers, d'armes, d'équipements de guerre divers, de tentes, de vivres et de richesses laissés dans le camp, dépassait toute imagination et ne servait qu'à assouvir l'avidité et à renforcer les forces de l'ennemi, et pour les musulmans, qu'à subir une défaite plus douloureuse encore. Mais Dieu seul est maître des jugements et du sort des victoires".
Le lecteur qui examinera de plus près les médailles présentées dans cet article désapprouvera sans doute l'idée et la disposition de la médaille portant le numéro 224, sur laquelle des aigles déchirent la lune. Des allégories de ce genre se retrouvent sur les médailles de tous les pays de l'époque sans exception."