Un objet vendu selon la formule de la vente aux enchères hollandaise, selon laquelle l'objet est proposé à un prix de départ qui est progressivement réduit jusqu'à ce qu'il soit acheté par le participant à la vente aux enchères.
Une rare médaille en argent de la série Royal Suite avec une image de Sigismond II Auguste, signée avec les initiales I. I. REICHEL F.
LaSuite royale est l'une des séries de médailles les plus désirables et les plus recherchées de la numismatique polonaise. Les médailles qui en font partie apparaissent très rarement sur le marché des ventes aux enchères et suscitent toujours un grand intérêt.
Un spécimen superbement conservé, avec un miroir de médaille intense. Détail sans frottement, seulement une petite bosse sur le bord. Onebid n'a enregistré que deux inscriptions en argent au cours des 20 dernières années (y compris l'exemplaire présenté), et seules quelques inscriptions au total sont connues.
La médaille proposée est de loin le plus beau spécimen du type en argent parmi ceux connus et proposés sur le marché à ce jour.
Avers : buste du roi à droite, coiffé d'un chapeau à plume, en robe espagnole, portant sur la poitrine l'ordre de la Toison d'or.
SIGISMUNDUS AUGUSTUS
Revers : Inscription en quatorze lignes
SIGISMUNDI I EX BONA SFORTIA FILIUS UNICUS, VIVENTE PATRE DECENNIS IN REGEM ELECTUS, POST OBITUM PATRIS CURONIAM FEUDALEM REIPUBLICAE FECIT, LITHUANIAM NEXU PERPETUO POLONIAE ADJUNXIT, JAGELLONEAE STIRPIS ULTIMUS POLONIAE REX, ORBUS OBIIT KNISSINII A. D. 1572. AETAT : 52. REG : 24. D. 18. JUL.(Fils unique de Sigismond Ier et de Bona Sforza, élu roi du vivant de son père à l'âge de dix ans ; après la mort de celui-ci, il fit de la Courlande un fief de la République de Pologne et lia à jamais la Lituanie à la Pologne ; dernier roi polonais de la dynastie des Jagellons, il mourut sans enfant à Knyszyn en l'an de grâce 1572, à l'âge de 52 ans ; il régna 24 ans, le 18 juillet).
Argent, diamètre 45 mm, poids 39,65 g
La médaille de la série dite de la Suite royale représentant Zygmunt II Auguste est l'une des pièces les plus rares et les plus prestigieuses de la médaillerie polonaise moderne. La série a été créée au XVIIIe siècle à l'initiative du roi Stanisław August Poniatowski, grand mécène de l'art et de la numismatique. Poniatowski, inspiré par l'idée de commémorer l'histoire des dynasties Jagellon et Vasa et des souverains électeurs, a confié la tâche de créer une série monumentale de médailles à d'éminents médailleurs opérant à Varsovie, dont Jan Jakub Reichel.
La suite royale avait un caractère à la fois artistique et de propagande. Elle s'inscrivait dans le vaste programme politique et culturel de Stanisław August, dont l'élément le plus célèbre était la publication du Volumina Legum et l'organisation des "dîners du jeudi". La série de médailles avait pour but de montrer la continuité de la monarchie polonaise, de glorifier les traditions de l'ancien royaume et de souligner que le règne de Poniatowski s'inscrivait dans la continuité de l'histoire glorieuse de la République.
Les médailles de la Suite présentaient des bustes de souverains polonais - des Piast à la dynastie des Vasa en passant par les Jagellon - représentés de manière réaliste et accompagnés d'une inscription biographique au verso. Ainsi, la série n'était pas seulement une œuvre d'art médaillière, mais aussi une sorte de "chronique illustrée" de l'histoire polonaise.
La médaille à l'effigie de Zygmunt II August revêt une signification particulière. Le dernier des Jagellons a régné de 1548 à 1572, à une époque où la Pologne atteignait l'apogée de sa puissance politique et culturelle. C'est sous son règne qu'a été conclue l'Union de Lublin (1569), qui a réuni définitivement le Royaume de Pologne et le Grand-Duché de Lituanie au sein du Commonwealth polono-lituanien. Il fut également le dernier monarque héréditaire - sa mort sans héritier ouvrit l'ère de l'élection libre.
La suite royale - frappée en petites séries, souvent en argent et en or - n'a pas été mise en circulation. Elle était destinée à l'élite de la cour, aux érudits, aux diplomates et aux collectionneurs. Les exemplaires conservés sont extrêmement rares sur le marché des ventes aux enchères et leur provenance remonte souvent aux plus grandes collections de magnats.
La médaille présentée ici, réalisée par Reichel, illustre parfaitement le niveau artistique de la médaillerie varsovienne de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Sa conception combine les proportions classiques et le monumentalisme avec des détails baroques. Grâce à cela, les médailles de la Suite royale sont aujourd'hui considérées comme l'une des réalisations les plus remarquables de l'art polonais de l'époque.