Rare trojak de Vilnius de Jean II Casimir de 1664.
Une variété avec un astérisque devant le Pogon et une marque de dénomination derrière le Pogon.
Après une pause de plus d'un an depuis la modeste émission de 1652, la Monnaie de Vilnius a repris la frappe des trojaks. La nouvelle émission présentait une iconographie révisée, semblable à celle des émissions de la Couronne. Elle n'a cependant pas duré longtemps, car dès 1665, sur ordre du roi, l'hôtel des monnaies a été fermé.
Exemplaire sans note numérique en raison de la surface déformée.
Une pièce typologiquement très recherchée !
Au début du règne de Jan Kazimierz, une ambitieuse tentative de réforme monétaire eut lieu (1650). L'interdiction de la circulation de la monnaie étrangère fut introduite et l'émission d'une bonne monnaie propre commença. C'est alors qu'apparaissent les premiers shekels de cuivre (larges). La réforme s'avéra irréaliste et fut rapidement abandonnée. Entre-temps, en Lituanie, qui ne se sent pas engagée dans la réforme de 1650 (ses représentants ne participent pas aux travaux de la commission), une réforme parallèle est mise en place, basée sur d'autres principes. En raison de l'invasion moscovite, l'hôtel des monnaies de Vilnius ne fonctionne que pendant les années 1652-1653. De son côté, dans les conditions du déluge suédois, un épisode important de l'histoire du monnayage polonais est le lancement d'un hôtel des monnaies provisoire de la Couronne à Lviv (1656-1657). L'Ordonnance de 1658 a tenté de mettre de l'ordre dans les relations monétaires de la République. Les principales émissions de monnaie de faible valeur sous le règne de Jan Kazimierz étaient : les petites couronnes de cuivre et les tessons lituaniens (les "boratins"), frappés à environ 2 milliards d'exemplaires, et les zlotys (les "tymfs"), dont la valeur officielle était de 30 grosze, soit plus du double de la teneur réelle en argent de la pièce. Parmi les monnaies municipales de la période concernée, il y en avait à Gdańsk, Elbląg et Toruń. Jean Casimir a également exercé ses droits de frappe en tant que prince d'Opole et de Racibórz (des pièces de trois couronnes ont été frappées à l'hôtel de la monnaie d'Opole).
Sous le règne de Jan Kazimierz, les trojaki ont été frappés dans cinq hôtels des monnaies : Bydgoszcz (1650), Wschowa (1650), Poznan (1654), Cracovie (1661 ?, 1662) et Vilnius (1652, 1664, 1665). Les troyaks des trois premiers hôtels des monnaies mentionnés sont très rares. Ils sont signalés dans les catalogues comme étant soit des pièces uniques, soit des pièces avec un degré de rareté de R8. Les troïkas de 1650 ont été frappées dans du bon argent de 14 onces. Elles pesaient en moyenne 0,934 g et contenaient 0,817 g d'argent pur. En 1652, la qualité des trojaks s'est considérablement détériorée. On utilisait désormais de l'argent VI-or pour leur fabrication. Le poids moyen des trojaks était de 2,019 g et la teneur en argent pur de 0,757 g. En 1658, il a été décidé de réduire encore la teneur en argent des trojaks. Les trois valeurs susmentionnées sont désormais respectivement les suivantes VI lav ; 1,682 g ; 0,631 g.