Une pièce spectaculaire dans un état de conservation inégalé.
Médaille rare et très prisée frappée à l'occasion de la signature de la Paix d'Oliva en 1660, par Jan Höhn l'Ancien, signée de ses initiales sur la coupure du bras du roi.
Cette médaille, fabriquée avec grand soin, n'est pas seulement une commémoration d'un important traité de paix, mais aussi un symbole du triomphe diplomatique de Jan Kazimierz.
La paix d'Oliva a mis fin à la longue et dévastatrice guerre polono-suédoise, connue sous le nom de "Déluge suédois". La guerre, qui a commencé en 1655, s'est d'abord très bien déroulée pour les Suédois : ils ont occupé Varsovie et Cracovie, et une grande partie de la noblesse et des magnats ont déclaré leur obéissance à Jan Kazimierz. Avec le temps, cependant, la situation évolue en défaveur de Charles X Gustave. La Pologne réussit à reprendre l'initiative militaire, et le soutien que les Suédois reçurent de Moscou, des Cosaques, des Tatars ou du prince transylvanien Rakoczy s'avéra de courte durée.
Un exemplaire d'excellente provenance, provenant de la collection Potocki, avec un poinçon de propriété clair placé à côté du buste du souverain.
La médaille est dans un état peu commun. Le relief n'a pas été touché par la circulation, le fond avec un éclat tombant dans le miroir.
Médaille classée MS60 par NGC.
Une pièce numismatique d'un attrait peu commun, rebondie à partir d'un timbre frais. La belle représentation royale et l'excellente provenance garantissent que cette pièce sera une pièce maîtresse de toute collection. L'excitation dans la salle de vente est garantie !
Avers : buste du roi portant une couronne de laurier, à droite, sur le bras coupé IH
IOAN CASIM D G REX POL & SUEC M D L R P RUS
Revers : panorama de Gdańsk vu de Biskupia Górka, au-dessus duquel un aigle couronné avec une couronne de laurier dans son bec, en section un faisceau de branches de palmier et d'olivier
PAX AETERNA AD GEDAN ACIƆIƆCLX III MAJI CONDITA
Diamètre 42 mm
La guerre que les Suédois menèrent contre la Pologne pour des raisons insignifiantes en 1655 fut d'abord très fructueuse pour eux, mais elle se poursuivit avec tant d'événements malheureux que le roi Carl Gustav, qui l'avait commencée de manière impétueuse et malheureuse, par chagrin et anxiété, à une époque florissante, quitta le monde le 20 février 1660.
Avant sa mort, des efforts ont souvent été faits pour rétablir la paix, mais une fois par Charles Gustave, et une deuxième fois par les Polonais et les Brandebourgeois, comme par hasard, ont empêché sa conclusion. Mais alors que la France souhaitait elle aussi la paix dans le Nord et que les Polonais étaient fatigués de l'effort de guerre, qui avait énormément augmenté, une réunion des plénipotentiaires de toutes les puissances impliquées dans la guerre fut organisée au monastère d'Oliwa, à un kilomètre de Gdansk, afin d'aplanir les difficultés les plus importantes. Mais ce lieu semblant trop petit pour accueillir les députés d'un si grand nombre de nations, un accord est conclu : le député français médiateur de la paix se tiendra à Oliwa. De leur côté, les députés polonais, ainsi que les députés des autres puissances amies de la Pologne, restèrent à Gdansk, tandis que les Suédois furent installés dans le village de Zopot, qui appartenait au monastère d'Oliwa. Les députés polonais, suédois et impériaux, le roi danois et l'électeur de Brandebourg y étaient tous réunis, avec le roi de France comme intermédiaire, tandis que les députés des provinces unies, qui voulaient également servir d'intermédiaires, n'ont pas été reçus et ont été complètement écartés.
On trouvera une description de ces négociations difficiles et complexes dans l'ouvrage de Jan Böhm, qui les a extraites et publiées à partir des archives et des manuscrits les plus importants de la bibliothèque Załuski ; pour ce qui nous concerne, il suffit de dire que les négociations ont commencé le 7 janvier 1660. Quelques semaines plus tard, le roi de Suède mourut ; non seulement sa mort ne mit pas fin à ces activités, mais elle accéléra même l'établissement des conditions, car Charles XI, le successeur du roi défunt, n'avait pas atteint l'âge de gouverner, et les Suédois ne souhaitaient pas voir leur pays plongé dans la guerre pendant la jeunesse du roi. Les termes de la paix signée par les députés le 3 mai à 11 heures du soir ne sont confirmés par la partie polonaise que le 8 août de la même année à Gdańsk.
Le député français et intermédiaire entre la Pologne et la Suède était Antoni de Lumbres.
Les commissaires du côté polonais étaient Jerzy Lubomirski, grand maréchal de la Couronne, Jan Leszczyński, général de Grande-Pologne, Mikołaj Prazmowski, grand chancelier de Lituanie, Jan Jendrzej Morsztyn, Referendarz Koronny, Władysław Rej, trésorier de la Couronne, et Jan Gniński, chambellan de Poméranie. Les plénipotentiaires suédois étaient Magnus Gabryel de la Gardie, sous-trésorier, Benedykt Oxenstyerna, sénateur, et Jędrzej Guldenkau, consigliere. Le traité a été signé au nom de l'électeur de Brandebourg par Jan Owerbeck, Lawrence Krysztof Somnitz et Adalbert Osten.
L'adjoint de l'empereur à la fin du traité était František Karol Libštěnský}.