Un très rare solidus dynastique de Léon Vi Constantin en particulier en parfait état. Contrairement à d'autres solidus de ce type, la lettre Y dans la jambe dzie LE-Oh bASILES est manquante.
Solidus phénoménal de Léon V dans la classification NGC avec une qualité de surface de 3/5 et une qualité de frappe de 5/5.
Ex. Numismatica Ars Classica Auction 125, 2021, lot 828.
Empire byzantin
Léon V et Constantin (813-820), Solidus, frappe Constantinople
Avers : buste de Léon V portant une couronne de face, tenant une croix et un acacia
LEOn bASILEU'
Revers : buste de Constantin, couronné de face, tenant une pomme royale et un acacia
CONSTANT' dES' E
Or, diamètre 20 mm, poids 4,33 g
Léon V fut empereur de l'Empire byzantin de 813 à 820. D'origine arménienne, il fut le dernier souverain de la dynastie isaurienne fondée par Léon III (717-741). Le règne de l'empereur, après de premiers succès militaires contre les Bulgares, est surtout connu pour avoir inauguré la deuxième vague d'iconoclasme dans l'Église byzantine, c'est-à-dire la destruction des icônes religieuses et le traitement de leurs adorateurs comme des hérétiques.
L'empereur Michel Ier Rangabe (811-813 ap. J.-C.) a dépensé d'énormes sommes d'argent pour les églises et les monastères, mais il s'est avéré incapable de faire face à la guerre. Les défaites contre Krum, Khan ou le chef des Bulgares (803-814 ap. J.-C.), ainsi qu'une mutinerie dans sa propre armée, signifient que les jours de Michel sont comptés. Le général Léon est choisi pour défendre l'empire en ces temps troublés. Léon, Arménien d'origine modeste, avait gravi les échelons de l'armée byzantine par son seul talent, devenant finalement stratège, ou gouverneur militaire, de la province d'Anatolikon, la région la plus importante d'Asie mineure et un bastion vital contre l'invasion des Arabes. Léon dirigea la bataille de Versailles, près d'Adrianople, en juin 813. Face à l'armée bulgare, Léon et ses troupes anatoliennes se retirent du champ de bataille, laissant le reste de l'armée macédonienne se faire massacrer. L'armée bulgare se dirige alors vers Constantinople et campe devant les murs de Théodose.
Michel abdique et s'enfuit pour se réfugier dans l'église. Il évita le terrible destin de la plupart des empereurs byzantins qui perdaient leur trône à cause d'un usurpateur. Ses enfants mâles furent castrés et sa femme et ses filles envoyées dans un monastère pour s'assurer que personne n'essaierait jamais de réaffirmer ses prétentions au trône. Michel lui-même est exilé dans un monastère sur une île de la Marmara, et Léon est proclamé empereur Léon V.
La tâche immédiate du nouvel empereur est de s'occuper des nouveaux voisins de la capitale dans le camp de l'armée bulgare, mais aucun des deux camps n'a jamais douté de l'imprenabilité des murs de Théodose. Au lieu d'un siège futile, Krum a donc exigé une énorme rançon en or, ainsi qu'un lot supplémentaire des plus belles femmes que les Byzantins pouvaient capturer. Léon propose de rencontrer Krum en personne, sans armes et accompagné seulement d'une poignée de serviteurs, à l'endroit où les fortifications de la ville descendent jusqu'à la mer. Il s'agit bien sûr d'une ruse et trois hommes de main de l'empereur tentent de tuer le chef bulgare. Krum réussit à s'enfuir à cheval, mais il est néanmoins blessé. On comprend qu'il s'apprête à exercer une terrible vengeance. Le lendemain, les Bulgares brûlent les vastes agglomérations, les monastères et les églises qui se trouvent hors de la protection des murs de la capitale. Tous ceux qui se trouvaient encore dans la région furent massacrés sans pitié, et l'armée bulgare battit en retraite, laissant derrière elle une traînée de destruction pendant sa marche de retour. Des villes et des villages entiers sont exterminés, en particulier Adrianople, dont les 10 000 habitants sont faits prisonniers et emmenés de l'autre côté du Danube.
Léon réagit en attaquant par surprise l'armée bulgare qui campe près de Mesembria, sur la côte bulgare de la mer Noire. Commandant, comme il le faisait toujours en personne, son armée, l'empereur écrasa l'ennemi et, pénétrant en territoire bulgare, massacra sans pitié les civils qu'il rencontra, y compris les femmes et les enfants. Furieux, Krum décide d'attaquer Constantinople au début du printemps 814, malgré les formidables défenses de la ville. Conscient de la tâche qui l'attendait, le khan bulgare se prépara méticuleusement et assembla les machines de siège et les catapultes nécessaires. Tout cela ne servit à rien, car Krum mourut inopinément (probablement d'une attaque cérébrale) et son jeune fils Omortag lui succéda, qui avait eu assez à faire avec la rébellion de l'aristocratie du pays pour se préoccuper de la tâche presque impossible de capturer Constantinople. L'armée bulgare rentre chez elle et un traité de paix est signé avec Byzance, rétablissant les frontières de l'an 780. Peu à peu, les villes détruites de Thrace et de Macédoine sont reconstruites par Léon V, qui, en plus d'être un général talentueux, s'avère être un administrateur compétent.