Extrêmement rare, voire unique, premier millésime des pièces de deux pièces d'Auguste III Sas.
Au revers, les initiales IGS de Johann Georg Schomburg, maître des monnaies de Dresde entre 1716 et 1734.
Une pièce qui ne figure pas dans les catalogues Marseburger, Schnee ou Davenport !
Pièce figurant dans le catalogue Kahnt avec un degré de rareté de LP, ce qui signifie Liebhaberpreis (prix d'amateur).
Aucune cotation d'aucune sorte sur le marché des ventes aux enchères en Pologne.
Dans le catalogue de Helmut Kahnt, l'auteur ne cite qu'une seule cotation de la 7e vente aux enchères Heidelberger Munzauktion Herbert Grun de 1992, où ce type de pièce double a été vendu à l'époque pour 8 000 DM (marks allemands) !
Exemplaire au relief bien préservé, au fond avec des meurtrissures et des frottements, mais encore avec des éléments de l'éclat de la monnaie. Frappe sur le bord.
Un millésime unique, dont la première cotation sur le marché mondial remonte à plus de trente ans. Une pièce pour les collections spécialisées dans le monnayage d'Auguste III Sas, dont la prochaine cotation ne sera pas répétée avant de nombreuses années.
Avers : buste du roi tourné vers la droite.
D G FRID AVGUST REX POL DUX SAX I C M A & W
Revers : armoiries polonaises et saxonnes, entre elles la pomme royale, en dessous les initiales IGS de Johann Georg Schomburg, maître de la monnaie de Dresde entre 1716 et 1734, en dessous la marque d'atelier hak
SAC ROM IMP ARCHIM ET ELECTOR 1734
Diamètre 46 mm, poids 58,35 g
Après la mort d'Auguste II le Fort, le Commonwealth doit élire un nouveau souverain. Une grande partie de la noblesse, ainsi que ses chefs magnats, souhaitaient un candidat polonais qui ne serait pas dépendant des puissances voisines, de moins en moins courtoises dans leurs relations avec l'État polonais. Dès les universaux de convocation, le primat Teodor Potocki suggère d'interdire aux étrangers de se présenter. Tous les regards se tournent vers la France, qui déclare son soutien au populaire ancien roi Stanisław Leszczyński.
Entre-temps, le prince-électeur de Saxe et prince Frédéric-Auguste, fils du monarque défunt, songe sérieusement à la couronne polonaise. Il réussit à obtenir le soutien des cours de Russie et d'Autriche. Peu de temps auparavant, Moscou et Vienne ne voulaient voir ni le prince saxon ni Leszczyński sur le trône de Pologne, mais ayant désormais compris que l'éventualité de l'élection de ce dernier était hautement indésirable, elles décidèrent d'abandonner la candidature incertaine de l'infant portugais Don Emmanuel et de soutenir Wettin, le rendant ainsi fortement dépendant d'elles. En échange de son soutien, Frédéric-Auguste reconnaît les droits de l'archiduchesse Marie-Thérèse à hériter du trône de son père, l'empereur Charles VI, et accepte de céder le fief de Kurland à Ernest Biron, favori de la tsarine Anne, dans le cadre d'un accord particulier.
Il est rapidement apparu que Saxon avait le potentiel de gagner un soutien considérable au sein de la noblesse polonaise. En août, la Diète électorale débute. Arrivé à Varsovie, Stanisław Leszczyński est élu roi à l'unanimité par les députés réunis sur le champ électoral, mais ses adversaires se trouvent alors du côté pragois de la Vistule et ne participent pas au vote à Wola. Trois jours plus tard, Leszczyński quitte la capitale pour Gdańsk, effrayé par l'approche de l'armée russe. Puis, profitant d'un précédent de double élection dans l'histoire polonaise, les députés de Kamionek à Prague, sous la protection des troupes russes, élisent Frédéric Auguste, qui prend le nom d'Auguste III. Une guerre de succession polonaise de deux ans s'ensuit. Après le couronnement solennel d'Auguste III au château de Wawel et la fuite du perdant Leszczyński, les esprits s'apaisent dans la République et les partis et groupes de magnats se réconcilient.