Rare médaille frappée à l'occasion du couronnement du couple royal en 1676.
La médaille est l'œuvre de Jan Höhn le jeune, signée I.H. dans la section transversale du bras.
En ce qui concerne la représentation au revers, il convient de noter que le palmier est considéré depuis l'Antiquité comme un arbre sacré et un symbole de vie. Son tronc élancé et les feuilles formant la couronne symbolisaient l'ascension vers le divin. Il est significatif que, même chargé de fruits, le palmier ne plie pas. On attendait la même chose du couple royal. Liés par un amour mutuel, souligné par les noms gravés sur le tronc et la figure de Cupidon, les époux ont grandi en renommée, servant leur patrie en dépit des difficultés et des fardeaux. Le palmier symbolise également l'espoir que, sous Jean III Sobieski, le pays, malgré les ravages de la guerre, n'abandonnera pas et deviendra plus fort. Le soleil à visage humain, qui domine toute la scène, est bien sûr la personnification du Roi-Soleil, dont l'éclat illumine la République.
Un véritable chef-d'œuvre de l'un des médaillistes les plus convoités de la période royale polonaise, Jan Höhn le jeune. Un miroir clair, frais et intense à l'arrière-plan, avec seulement des traces de frottement et d'éraflure. Le relief est haut, magnifiquement exposé et magnifiquement conservé. Une médaille qui impressionne par sa présence indéniable, accentuée par les nombreuses années de patine naturelle. Une véritable merveille métallique !
Le clou de notre 14e vente aux enchères Premium !
Avers : deux bustes réunis, tournés vers la droite, entourés d'une fine couronne en guise de bordure.
Revers : un palmier couronné avec des noms royaux sur son tronc, au-dessus le soleil en rayons, au loin un panorama de la ville, près de l'arbre un Cupidon ailé, au-dessous l'inscription CORONATI 2 FEB 1676 (Couronné le 2 février 1676)
CRESCANT CUM PALMIS NOMINA (Que les noms poussent avec les palmiers)
Diamètre 47 mm, poids 31,49 g
Edward Raczynski, dans son "Cabinet des médailles polonaises", écrit ce qui suit à propos des émissions pour le couple royal : "Nous avons cité dans le numéro précédent une lettre écrite par Jan Sobieski à sa fiancée comme preuve de son attachement ou plutôt de sa faiblesse à son égard. Son accession au trône, et surtout les années qui ont passé, n'ont pas changé ses sentiments ni l'avantage que Marya Kazimira avait sur lui.
Dix ans après son mariage, et un an après son accession au trône, Jean III écrit la lettre suivante à son épouse la Reine :
"28 août dans un village près de Potylic de l'année 1675."
"La seule consolation de l'âme et du cœur, la très belle Marysieńko. En larmes et complètement détruite, je ne pars pas, mais je me traîne, car c'est déjà le cinquième jour que j'ai quitté Pielaskawice, et tout cela parce que mon aimant est derrière et non devant ; et il est bien plus agréable de regarder en arrière..... Mais que toi, mon cœur, tu me déclares ton amour, et que tu aies une grande éspérance à parvenir à l'indifférence, et que tu me conseilles de le chercher ailleurs avec mes ardeurs et avec mes tendresses, et que tu m'ordonnes de te répondre, je ne puis, sans fondre en larmes, car je n'ai pas mérité un si grand châtiment, en penser du mal et craindre le vrai cœur aimant et penser, non seulement à le prononcer, mais encore à l'écrire avec permissivité. Lorsque WM. mon cœur voyageait en France, animé, ni donné ni donné, c'était une plaisanterie avec M. mon cœur en confidence conjugale, mais maintenant je vois que je dois me méfier des plaisanteries, car je ne peux jamais être gaie, donc doresnavant et toutes les plaisanteries auront un treve éternelle avec moi. Et ce WM. mon cœur est déjà hors de mon lit et que tu as donné ton consentement à ce dont je n'ai pas besoin, et à ce que j'ai en moi en horreur, c'est aussi un signe de la dernière indifférence d'où l'amour ne revenait jamais.